Le report du comice agropastoral d’Ebolowa pour janvier 2010 à fait les choux gras de la presse cette semaine. Vous en doutez. L’annonce lapidaire du renvoie de ce grand rendez-vous des seigneurs de la terre barre la Une de Cameroun Tribune le quotidien gouvernemental du mardi 14 décembre 2010 (titre à la 1ère page + communiqué à la page 3). Un report instruit par le chef de l’Etat pour permettre à la commission nationale d’organisation de parachever les préparatifs en cours selon un communiqué du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Laurent Esso.
Pour illustrer à dessin cette instruction présidentielle, le quotidien Le Jour du jeudi 16 décembre 2010 présente les chantiers inachevés du comice agropastoral. Les reporters d’Haman Mana ont passé en revue la situation sur le terrain avec photos à l’appuies. Les chantiers non achevés comme les cases de passage, la route menant au village du comice, l’hôtel du comice pour ne citer que ça. Selon les enquêteurs de le Jour, la plupart des entreprises ayant gagné les marchés de construction n’ont pas achevés les travaux alors même que la date initialement prévue pour ce comice agropastoral d’Ebolowa était déjà dépassé.
Malgré ces preuves qui justifient aisément le report de ce comice agropastoral Bernard Njonga pense que cette décision présidentielle est une catastrophe. Dans Mutations de vendredi (la UNE + page 6) l’ingénieur agronome président de la coalition pour la souveraineté alimentaire répond aux questions de Félix Cyriaque Ebolé Bola. Selon Bernard Njonga ceux qui payent la facture de ce report se sont les producteurs et les agriculteurs, ceux là même qui avait tout prévu et apprêter pour honorer de leur présence le comice agropastoral annoncé du 09 au 14 décembre 2010. Certains se seraient même mis en route et se retrouvent aujourd’hui avec des pertes énormes. On apprend dans cette interview d’albert Njonga que ce report de la foire agricole d’Ebolowa est le 6e depuis 1991. On espère que le report à janvier 2010 sera le dernier et qu’enfin le chef lieu de la région du Sud aura son comice.
Exactement comme Bamenda a enfin son université. La promesse faite par le président de la république le 8 décembre dernier aux populations du Nord ouest dans son discours à l’occasion du cinquantenaire de l’armée camerounaise est devenue quelques jours plus tard. Alors même que Cameroun tribune tiraient encore les leçons du séjour présidentielle à Bamenda (Cameroun Tribune du lundi 13 décembre). Le 14 décembre 2010, le chef de l’Etat Paul Biya à ériger l’Ecole normale supérieure- annexe de Bambili en deux établissements de l’Université de Bamenda. Dans une interview au quotidien gouvernemental, le ministre de l’enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo ( CT du jeudi du 16 décembre) explique les conséquences de cet acte présidentielle et rassure que d’autre établissement seront créés bientôt pour venir compléter l’effectivité de l’Université de Bamenda et un Vice chancellor et son équipe nommés.
Pendant ce temps à l’Université de Yaoundé 2 ont poursuit la réforme. C’est Mutations ( du mercredi 15 décembre) qui révèlent que les titulaires des BTS seront de nouveau admis en année de licence. Dans une Interview de 2 pages le recteurs Jean Tabi Manga qui rentre du sommet mondial de l’éducation à Doha au Qatar parle des innovations opérées à Soa avec le système licence Master Doctorat et la nouvelle vision qu’il a de son université.
Une nouvelle vision qui sera aussi désormais celle des relations BIYA-Fru Ndih après la rencontre de Bamenda. Pour la première fois en 20 ans le Président de la république Paul Biya et Ni John Fru Ndi le chairman du SDF, leader de l’opposition au Cameroun ont eu une discussion. C’était le 10 décembre 2010 en marge des festivités du cinquantenaire de l’armée. Une première qui a amené le quotidien Mutations à faire de la surenchère dans sa une de Lundi. « Ce que Biya et Fru Ndi se sont dits » à Bamenda. Dans un article signé de Michel Ferdinand, Mutations revient sur le film de l’audience et sur les propos du Chairman du social démocratic front au sortir de ce tête à tête avec le Chef de l’Etat. On apprend que Paul Biya et Fru ndi auraient parlé d’ELECAM et des activités du SCNC. Des spéculations et bien d’autres qui rejoignent l’envie de Ni John Fru Ndi de voir se renouveler ses rencontres avec Paul Biya le président de la République. Preuve que 20 ans après la démocratie apaisé à pris racines au Cameroun. Et la presse suivra encore l’évolution de cette autre scène, la scène politique.