Par Émilien Atangana Essomba
Coach certifié
L’écrivain
français à qui l’on doit la première édition du livre : « affaires
africaines» a réitéré en publiant il y’a quelques jours « Nouvelles
affaires africaines : mensonges et pillages au Gabon ». Un livre
noir sur la République gabonaise et son président. Comme l’était déjà le
premier : Un tissu de mensonges, de rumeurs et de contradictions qui
rappellent les méthodes des tueurs à gage et des lyncheurs médiatiques. Et
surtout cette condescendance que certains européens ont pour les africains qui
sont décidés à construire leurs pays.
Pendant qu’Ali Bongo ONDIMBA et son parti le
PDG font le bilan des cinq années de pouvoir, ses détracteurs vocifèrent comme
d’habitude et Pierre Péan, écrivain journaliste, septuagénaire qui cherche à
renaître de ses cendres, se met à leur solde en éditant un nouveau pamphlet. Pas besoin d’avoir fait science politique,
l’ENA ou même d’être un féru de la politique pour comprendre que désormais, la
course à l’élection présidentielle de
2016 est lancée au Gabon. Le livre « nouvelles affaires africaines »
se positionne donc comme une grossière falsification de l’histoire contre la
famille Bongo, unie comme un seul homme autour de leur Président. Il se
positionne aussi comme une intoxication, qui vise à plomber les
prochaines élections présidentielles, selon certains analystes de la scène
politique gabonaise.
Toutefois, ces questions demeurent : Qu’est
ce qui peut bien justifier la sortie de ce livre, à deux ans des prochaines
élections présidentielles ? Qu’est ce qui se joue au Gabon en ce
moment ? Pour qui roule Pierre Péan ? Dans cet article, nous tentons
de répondre à ces trois questions essentielles, afin de mettre en évidence les
enjeux de la politique au Gabon et de nous focaliser sur le projet de société
du Président Ali Bongo « l’avenir en confiance » et de ses résultats
concrets.
Quelques
accusations
Selon
Pierre Péan, Ali Bongo Ondimba serait un « enfant adopté ».
L’information lui aurait été donnée par Jacques Foccart. Ce dernier lui aurait
même révélé la stérilité de Joséphine
BONGO (épouse d’Omar Bongo Ondimba) à l’époque. Il est quand même surprenant
que quelqu’un qui n’est pas médecin puisse parler de la stérilité d’une femme
mariée qui plus est a eu un autre enfant, en la personne d’Albertine Amissa
Bongo Ondimba, déjà décédée.
Dans
le même livre, Pierre Péan va même jusqu’à mettre en doute le parcours scolaire
et universitaire du Président Ali Bongo Ondimba et plus encore il veut
accentuer ses déclarations en prétextant, la passion pour la musique du jeune
Ali quand il était étudiant… Pour avoir
côtoyé, moi-même, le monde de la musique, je peux affirmer que pour faire de la
musique il faut être doué. Généralement, les étudiants musiciens réussissent
aussi bien leurs études que ceux qui ne le sont pas. Là encore une question me
taraude l’esprit : comment quelqu’un qui n’aurait pas réussi son parcours
scolaire et universitaire, selon les dires de Pierre Péan, peut-il avoir si bien réussi son parcours
professionnel et politique, au point de devenir Président de la République du
Gabon ? Car il est certain qu’il n’ya rien de plus difficile que la politique
où, déstabiliser l’adversaire fait partie d’une stratégie gagnante. Nul doute
que, pour qu’Ali Bongo Ondimba arrive à
ses fins, il lui aura fallu évincer des caciques de la politique, déterminés à
ne lui faire aucun cadeau. La réponse à la question relative à la réussite d’Ali
ne se trouverait elle pas dans la personnalité de ce dernier ?
ALI BONGO ONDIMBA : ambitieux,
courageux, congruent, modernisateur, visionnaire…
Ambitieux
pour le Gabon :
En août 2009, le Président Ali BONGO ONDIMBA a proposé
à son pays le Gabon, un projet de société « l’Avenir en confiance » et une ambition
: faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025, c'est-à-dire en moins d’une
génération.
Le Plan
Stratégique Gabon Emergent est donc mis en œuvre avec un certain succès.
Courageux : Depuis 2010 il
a mis en place un vaste plan de réformes structurelles du Gabon. Réformes
audacieuses qui permettent désormais d’améliorer la facilité à faire des
affaires au Gabon. La fonction publique gabonaise est redynamisée, une certaine
équité a été introduite dans la gestion des travailleurs. La réforme scolaire
et universitaire est en marche ainsi que la formation professionnelle…
Modernisateur : En cinq ans,
Ali Bongo Ondimba a véritablement modernisé son pays le Gabon. Il a institué un
véritable New Deal à la gabonaise. C’est plus de 900 km de routes revêtues, 325
mégawatts d’électricité supplémentaires déjà installés pour satisfaire la
demande croissante de l’industrie et des
ménages. L’accès à l’eau potable a été intensifié, les technologies de
l’information et de la communication sont vulgarisées. Dans le domaine de la
santé des centres hospitaliers de
référence ont vu le jour. Une assurance maladie presque universelle financée
par les fonds publics a été instaurée. Libreville la capitale fait peau neuve
avec l’aménagement de la voirie urbaine ainsi que la construction des logements
sociaux et surtout la marina qui va longer le boulevard du Bord de mer et qui
fera du Gabon, une destination portuaire, prisée par les armateurs comme
Amsterdam au pays Bas.
Congruent : Il dit ce qu’il fait
et fait ce qu’il dit.
« Le Gabon Emergent que je
vous propose sera un pays où chaque gabonaise, chaque gabonais disposera de
revenus lui permettant de se prendre dignement en charge, d’un habitat décent
et d’une bonne couverture sanitaire et sociale. » Promesse faite en 2009
lors de son accession au pouvoir. Il a ainsi instauré le pacte social, pour
tenir cette promesse et ce pacte a pour conséquence, l’instauration d’une couverture
médicale gratuite à 100%, pour certaines catégories de personnes. En plus, il a
instauré un filet de protection sociale avec pour conséquence, la mise en place
d’un revenu solidaire donc les bénéficiaires seront, les enfants de moins de
dix-huit ans, les mères célibataires, les personnes âgées, les conjoints
survivants, les gabonais vivants avec un handicap, certains étudiants en difficultés…
Visionnaire : il a
redonné au Gabon une place prépondérante sur l’échiquier mondial, en organisant
des évènements à dimension internationale : Co organisation de la coupe
d’Afrique des Nations en 2012. Organisation
du New York forum Africa - NYFA (trois
fois de suite), évènement international
dont les retombées financières s’expriment déjà
à plus de 665 milliards de contrats signés par le Gabon. En plus, des
retombées d’un autre genre : la considération de l’Afrique, ce qui fait
dire à Richard ATTTAS ceci « L’Afrique ne tend plus la main. L’Afrique
sert la main ».
Nous
sommes donc bien obligés de constater que les accusations portées par Pierre
Péan, dans son livre, tranchent complètement avec les qualités du Président Ali
Bongo Ondimba. Faut-il rappeler que ce dernier a un projet pour le Gabon
« l’avenir en confiance ». Faut-il rappeler toutes les réalisations
entreprises depuis 2009 ?
A
qui profitent donc les accusations consignées dans le livre de Pierre Péan?
D’abord
à Pierre Péan, auteur du livre, qui règle certainement des comptes avec Ali
Bongo Ondimba, digne successeur de son père Omar Bongo Ondimba qui a fait en
son temps les frais de la plume acerbe de l’auteur. Selon Raphaël Ntoutoume Nkoghe,
conseiller du Président Ali Bongo Ondimba, Pierre Péan «rédige sous la dictée ou sur commande ». Il est « un grand spécialiste des affirmations
infondées ». Selon certaines indiscrétions de l’arène politique gabonaise, Pierre
Péan aurait été au Gabon en 2008, voir le président Omar Bongo Ondimba, pour
lui faire une proposition de livre censé «
prendre la défense des chefs d’Etat impliqués dans la procédure judiciaire des
Biens Mal Acquis ». Pour le journaliste, il était question de se faire
de l’argent et régler ses comptes avec quelques personnalités africaines et
françaises.
L’écrivain journaliste, une fois rentré en France s’est mis à écrire le
livre, pensant extorquer la somme 1,2 milliard de FCFA à l’ancien dirigeant
gabonais à la sortie dudit livre. Malheureusement
pour l’écrivain journaliste et heureusement pour le Gabon, il n’a pas reçu d’argent et ceci, malgré l’intervention
de plusieurs médiateurs. D’où son grand courroux et la sortie de ce
pamphlet : « Nouvelles affaires
africaines. Mensonges et pillages au Gabon ». Histoire de faire payer à Ali Bongo Ondimba, quelques fautes qu’aurait
commises son père, Omar Bongo Ondimba. En procédant à cette chasse aux
sorcières, Pierre Péan apporte la preuve que Ali est bel et bien le fils de son
père, contrairement aux allégations contenues dans son livre.
A la question : pour qui roule Pierre Péan ?
On est en mesure d’affirmer qu’il roule d’abord pour lui-même. Il règle ses
comptes avec la famille Bongo, furieux de ne pas avoir reçu les 1,2 milliards
de FCFA qui auraient été une aubaine pour le financement de sa retraite en
France. Ceux qui connaissent le régime des retraites en France savent qu’il est
de plus en plus incertain. Et c’est cette incertitude du financement de la
retraite, avec le spectre de la maison de retraite, aux coûts exorbitants, qui
met le journaliste septuagénaire, Pierre Péan aux abois.
Ensuite, connaissant le Gabon et les enjeux de
la future élection présidentielle, il offre du pain béni aux opposants du
président Ali Bongo dont le plus virulent est Jean Ping. Il se dit même que ce
dernier aurait commandé 500 exemplaires de ce pamphlet pour le distribuer à ses
affiliés au Gabon.
Qui
est Jean Ping et que reproche-t-il
exactement à Ali Bongo Ondimba ?
C’est un ancien collaborateur d’Omar Bongo Ondimba, ex-président
de la Commission de l’Union africaine et ex-beau-frère d’Ali Bongo Ondimba.
Aujourd’hui il accuse le clan Bongo entre autre de confiscation de pouvoir. Il
dit et je le cite :
« La
République est aux mains d’une bande d’individus qui n’ont aucune attache avec
notre pays. Et qui ne passent leur temps qu’à le piller. D’où la mauvaise
gouvernance qui se répand comme une trainée de poudre dans tous les secteurs
d’activités au Gabon. » Ce à quoi Ali Bongo répond ceci : « Monsieur Jean Ping, lui-même, a été ministre du
Pétrole. Il a eu comme collaborateur Monsieur Samuel Dossou-Aworet, qui était
le patron de la direction générale qui gère tout le pétrole gabonais. Vous
l’avez entendu se plaindre, que M. Dossou était étranger ? Non. ». Triste constat
d’apprendre que M Ping qui,
aujourd’hui dénoncent des africains, valables, invités à travailler pour
l’émergence du Gabon, a pourtant a été Président de la Commission de l’Union
africaine. Qui d’autre que lui connaît l’impact de cette « immigration
choisie » dans le processus d’intégration régionale, sous régionale et de
développement de l’Afrique. Jean Ping reproche aussi
au Président Ali, le fait que Libreville soit embouteillée. Quand on
sait que Libreville est en chantier avec la construction des routes, des
échangeurs, comment peut – il en être autrement ? Ces chantiers auront
pour finalité, rendre la circulation routière plus fluide dans la capitale
gabonaise. Et aussi la rendre plus belle et attractive.
Des accusations légères et non soutenables qui ont surement
amené Jean Ping à pactiser avec Pierre Péan. Parce qu’il faut bien le dire,
« Nouvelles affaires africaines, mensonges et pillages au Gabon »,
n’est qu’un ramassis d’accusations destinées à aider l’opposition gabonaise, sous
la conduite de Jean Ping a attirer l’attention sur elle. Faute de programme
politique, il fallait bien trouver quelques boules puantes et Pierre Péan a
proposé ses services. Pas sur que ce soit une affaire rentable aussi bien pour
lui, que pour les commanditaires.